"HISTOIRE" DES COMPOSITEURS, DES OEUVRES...DE LEURS INTERPRETES.

Vers page d'accueil

SAISON 2019

* ARCANGELO CORELLI ( 1653 Bologne - 1713 ) : virtuose du violon et professeur, le fondement de l'enseignement moderne du violon ?

- Enfant prodige, il entre à 17 ans à l'Académie des Filarmonici ( qui accueillera Mozart ). D'une grande distinction naturelle, il est reçu à Rome dès 1675, pensionné du cardinal Ottoboni ( neveu du pape Alexandre VIII ), mais il ne composera son 1° recueil de Sonates d'église en trio qu'à 28 ans, puis 4 recueils ( d'église ou de chambre ), d'une grande pureté d'écriture.

En 30 ans, Corelli publie les 12 célèbres "Concerti Grossi" ou tutti, c'est à dire avec tout l'orchestre, en contraste avec le "Concertino" (2 violons, 1 violoncelle, appuyés souvent par un clavecin ). Cette forme trouvera sa perfection d'équilibre...

- ...le Concert n° 8 "pour la Nuit de Noël", "La Notte" : c'est une très délicate création selon l'esprit italien, avec mouvements vifs, tendresse grave, adagios , et la pastorale "populaire" est traitée avec raffinement ; c'est une manifestation de goût, de logique, et de souplesse dans les modulations !

Corelli fera une carrière de virtuose, et de professeur qui a créé le fondement de l'enseignement moderne du violon.

Son 6° recueil sera édité à titre posthume , en 1714.

* HENRY PURCELL ( 1658 Londres - 1695 ) : musicien-poète, séduit par la musique vocale, bénéficie d' une formation poussée.

- Musicien de Cour sollicité, mais qui porte beaucoup de contraintes professionnelles !

Il naît à Londres en 1658, participe , dès 9 ans, aux choeurs de la Chapelle Royale, fût élève du Captain Cooke puis de John Blow.

Musicien de Cour avant 20 ans, il est compositeur des "Violons du Roi", organiste à Westminster, puis claveciniste privé du roi Jacques II pendant 3 ans, puis compositeur de Guillaume d'Orange. Il remplit des fonctions officielles nombreuses , son oeuvre est immense ( plus de 500 pièces ).

Il se marie en 1680, meurt en 1695, épuisé et malade. Son épouse suivra avec attention la diffusion de son oeuvre, jusqu'en 1707.

- Grande qualité et variété de l'expression musicale, la forme anglaise de musique baroque ?

Musicien "inégal" car, s'il compose de grandes pages de génie, il assure aussi de nombreuses commandes pour les évènements de Cour : motets "Anthems" - Ode à Ste Cécile - Ode à l'anniversaire de la Reine Mary 1694-.. Ses obligations l'amènent à l'élaboration de nombreuses oeuvres sacrées, vocales.

Purcell publie douze sonates en trio, qui portent toutes sortes d'idées séduisantes selon le modèle italien, et l'influence française est aussi celle de Lully, avec une élégante sobriété de vocalises : il évolue donc avec le style de la Cour, du moment. Il écrit dans un style polyphonique anglais, avec des mouvements surprenants et des départs magistraux, révélateurs d'une formation très technique.

Le compositeur possède réellement le don du mouvement et de l'intensité dramatiques . Il écrit un opéra très apprécié : Didon et Enée (1689 ) , et également 3 semi-opéras, King Arthur, the Fairy Queen 1692, the Tempest : ce sont des morceaux ravissants avec hautbois, trompettes, cordes.. Purcell a le sens de la féerie : choeurs, airs, intermèdes se succèdent (the Fairy Queen) ; les modulations de toutes sortes expriment les fraîches sensations de nature, les bruits des feuillages... Et le jeu des trompettes et cordes évoque le souvenir de ballades populaires.

Souci technique et intérêt pour la composition, complexité et subtilité, marquent l'oeuvre de Purcell.

C'est un musicien-poète, homme de génie ! Mais, il ne sera pas toujours apprécié par les londoniens du 18° siècle..

*G.F. HAENDEL ' ( cf saison 2014), et "Laudate Pueri Dominum ", Psaume 2, HWV237.

Dès l'âge de 20 ans, en 1707, Haendel fait un voyage de 3 ans en Italie, y compose ce Psaume pour soprane, choeur, cordes, basse continue. A cette occasion d'écriture, il manifeste son fort attrait pour la poésie biblique, héritée de son attachement à la culture protestante.

*A. VIVALDI ( cf saison 2013 ), et"Magnificat" RV 610,

Composé en 1717, le "Magnificat" fait référence à l'Annonciation, cantique chanté par la Vierge Marie, lors de la Visitation ( auprès de sa cousine Elizabeth), et tiré de l'Evangile de Luc. C'est un chant de louange ( liturgie romaine des Vêpres, byzantine aux Matines, et culte du soir dans l'Eglise anglicane ). Le sens musical du compositeur, et sa brillante écriture s'expriment ici avec beaucoup de liberté, ...celle des voix et instruments associés !

....consultation des compositeurs ci-dessous...


SAISON 2018

* CESAR FRANCK ( 1822 Liège - 1890 Paris ) : le métier d'organiste et le sentiment religieux rassemblés ?

- Les talents précoces de l'organiste et l'engagement professionnel personnel :

Né à Liège, d'une famille originaire d'Aix la Chapelle et de Hollande, César Franck est naturalisé "français", fera l'ensemble de sa carrière à Paris. Son père Nicolas lui donne une éducation inflexible, remarque les dispositions de son fils au piano dès l'âge de 12 ans..et le pousse vers des concerts publics. Au Conservatoire, il apprend le contrepoint et son apprentissage en piano est marqué par la formation "mécanique" de la fin du 19°siècle ; toutefois, les études littéraires sont tout à fait laissées de coté. Dès 18 ans, il compose un Trio en fa dièze mineur pour violon et violoncelle , succès remarqué par Listz...Dès 1840, il écrit de la Musique de Chambre..."Enfant prodige" ? Il est perçu comme tel, à cette période.

Sa famille, puis son épouse Marie-Eugénie, le lancent dans des concerts "rentables", des entreprises théâtrales, opéras..qui ne sont pas forcément des succès.

Il prend peu à peu la responsabilité de l'orgue de plusieurs paroisses, et devient en 1858 maître de Chapelle et 1° organiste de Ste Clotilde à Paris. Il a en mains un puissant instrument symphonique Cavaillé-Coll célèbre, et maîtrise peu à peu de brillantes improvisations .

Il compose assez peu, 2 Messes, 1 Offertoire..mais aussi Six Pièces pour Grand Orgue. En 1872, il assure la Classe d'Orgue du Conservatoire et "se réalise", car son enseignement est vivant, direct, et attire de jeunes et intellectuels élèves qui ouvrent son horizon. C'est une stimulation pour Franck qui prend confiance en lui .Il écrit en 1876 les Eolides, 1879 les Béatitudes, 1883 le Chasseur maudit, poèmes symphoniques appréciés...une Symphonie en ré mineur en 1889, au cours de laquelle il sait exprimer la montée vers la joie et lumière divine ; c'est une partition en bi-tonalité (ré mineur -fa mineur ), à construction tonale très ferme associée à une progression par demi-tons,( chromatismes ).

Le domaine privilégié d'écriture de César Franck, lié à sa formation allemande, devient la Musique de Chambre, à structures rythmiques fortement dessinées. Il compose le Quintette pour piano et cordes en 1880, la Sonate en la majeur pour piano et violon 1886, et le Quatuor en ré majeur 1889, construction pleine d'allégresse ingénieuse. Suivent Prélude, Choral et Fugue, puis en 1888 Prélude, Aria et Finale, c'est un retour aux traditions... et en 1890 trois Chorals avec d'imposantes variations .

On retrouve, dans ses oeuvres de maturité, la joie d'exposer son métier d'organiste de talent ( principe cyclique de retour périodique des thèmes, vers le final ) et à la fois, son attrait pour la musique symphonique et pour piano qui portent ses capacités d'improvisation, d'imagination.

César Franck meurt d'une pleurésie en 1890.

- Les "Sept Dernières Paroles du Christ en Croix", aujourd'hui issue de la Bibliothèque de Liège, 1859 ?

Alors organiste à Ste Clotilde, Franck semble avoir composé cette oeuvre en 1859. En 1867, Théodore Dubois maître de chapelle en charge de l'église à l'époque, cite bien l'évènement musical qu'a pu être l'interprétation des "Sept Paroles du Christ". Officiellement, sous la direction d'Armin Landgraf, l'oeuvre fut jouée en 1977, église St Martin de Geislingen.

Cette oeuvre inspirée de la Passion du Christ, est l'expression évidente de la spiritualité ressentie et exprimée du compositeur. César Franck ne souhaite pas dépeindre les souffrances du Christ de façon dramatique. Il veut approfondir musicalement la véritable signification et symbolique des évènements de la Crucifixion : la compassion, la détresse, ...et le pardon, la rédemption.

Tension entre sentiments intérieurs et foi contemplative sont musicalement traduits. Exprimée dans plusieurs compositions , elle reflète l'évolution personnelle dans la durée du compositeur, et met en évidence son talent d'organiste, sa maîtrise du jeu de l'orgue!

L'oeuvre elle-même est construite sur un Prologue, suivi de 8 mouvements y compris 2 intermèdes, destinée à l'interprétation lors d'un service religieux. Elle est chantée par un choeur, accompagné de solistes, soprane, ténor, baryton.


SAISON 2017

* FRANZ SCHUBERT ( 1797 Vienne - 1828 Vienne ): transition entre classicisme et romantisme ?

- Une vie courte, de grande sensibilité :

Schubert appartient à une famile de petite bourgeoisie . Son père, instituteur autrichien, est ainsi "tenu" à des connaissances musicales assez poussées : il sera le 1° maître de Franz qui entre comme chanteur à la Chapelle Impériale, dès 11 ans. Schubert travaille piano, violon, et suit les cours de composition de Salieri . Peu à peu, il dirige ou est chef de pupitre altos du Kontvik, écrit ses premiers Lieders, Fantaisies, Quatuors.

Le jeune compositeur refuse les contraintes...mais dépend forcément des éditeurs de musique, ce qui le met parfois en situation compliquée. Il mène une vie de bohême, est fin gourmet, fréquente des brasseries qui accueillent les " schubertiades", moments prisés par ses amis. Il écrit, selon les périodes de son existence, une oeuvre très variée, abondante qui correspond à son immense inspiration, même souvent vécue douloureusement ( oeuvres inachevées..) dont la sensibilité est très perceptible !

A partir de 1823, les signes de la maladie contractée se manifestent, mais il est emporté par la typhoïde en 1828, il a 31 ans.

- Une oeuvre immense, de grande diversité :

En 1818, il reprend l'enseignement qu'il avait interrompu, est maître de musique. C'est une période où il compose des Lieder ( plus de 600 durant sa vie ) dont "La Jeune fille et la Mort", "La Truite". C'est une forme d'expression qui lui est naturelle, mélodie vocale associée à la grande poésie allemande ( celle de Goethe, Schiller). Schubert est compris comme un grand créateur de chants populaires ; dans ce genre, il traduit merveilleusement les sentiments.

Il écrit pour tous les genres musicaux, musique symphonique ( 10 symphonies dont n°8 "Inachevée"), musique pour piano (21 sonates ), et Fantaisies et Huit Impromptus et Six Moments Musicaux..

La Musique sacrée de Schubert, correspond à ses choix personnels de moments liturgiques ( quoiqu'il soit assez anticlérical dans son discours "en privé") . Il compose six Messes, un Stabat Mater, un Magnificat. La Messe Allemande D 872, est très connue et chantée.

*La Messe n°2 D 167, en sol majeur,1815 : c'est une messe courte, pour soprane, ténor et baryton, et choeur, avec cordes et orgue, dont l'arrangement instrumental s'enrichira dans le temps. Schubert a, semble-t-il, soigné le sentiment religieux général de la composition, plus que son expression romantique. L'oeuvre est jouée en 1845, après la mort de Schubert.

*Tantum Ergo ( Sacramentum ) en mi bémol majeur, D 962 : est un extrait d'hymne, de la liturgie des Heures (Vêpres), composé par St Thomas d'Aquin, "Pange lingua". Actuellement, son usage est lié au Salut du St Sacrement, lors de la Fête-Dieu, et à d'autres fêtes religieuses.

Le langage musical de Franz Schubert est d'une grande universalité !

* GABRIEL FAURE ( 1845 Pamiers - 1924 Paris ) : langage harmonique et mélodie française.

- La vie, engagement personnel et modestie :

Sixième enfant d'une famille d'inspecteur d'éducation primaire, il entre dès 9 ans, à l'Ecole Niedermeyer à Paris, y poursuit 11 années d'études (élève de Saint-Saëns). C'est à ce moment que se dessine sa carrière d'organiste ; il compose alors musique de chambre, mélodies, pièces pour piano qu'il enseigne. Nommé en 1891 au grand orgue de La Madeleine, il donne des cours d'harmonie et de piano, et obtient une classe de composition au Conservatoire de Paris, qu'il dirigera en 1905. Il forme des élèves célèbres, Ravel, Nadia Boulanger.. Presque trop rigoureux au plan de la discipline dans l'institution aux routines bousculées, il est, pour autant, très apprécié de ses élèves car son enseignement est empreint de sympathie, de conseils familiers, de liberté ...

Il doit quitter ce poste en 1921, car atteint de surdité, meurt à Paris en novembre 1924.

- L'oeuvre et ses particularités :

On peut choisir de distinguer différentes périodes de composition chez Gabriel Fauré...la première, avant 1890 est celle de mélodies célèbres ("Après un rêve", "Elégie", "La sicilienne" ) dites classiques. Son seul opéra "Pénélope" (1907-12 ), montre que Fauré se méfie du lyrisme...

La "Messe du Requiem" en ré mineur, opus 48, fut très populaire, écoutée comme une "berceuse" païenne. La mort, perçue par le compositeur comme une aspiration au bonheur de l'au-delà, le conduit à écrire avec grande "simplicité" et "modestie". Il y aura 3 versions de l'oeuvre, de 1887 à 1900, vers un effectif orchestral plus important. L'atmosphère du Requiem donne une impression d'espérance et d'humilité, avec des alternances de couleurs aux passages forte . Fauré a su utiliser les enchainements harmoniques religieux appris à l'Ecole Niedermeyer, des lignes mélodiques dénotant l'influence du chant grégorien.

En cette fin de 19° siècle, il compose " La Pavane", "Tendresse", "Mélodies de Venise", ..influence discrète de Wagner ? et de grande finesse harmonique.

Vers la dernière période de sa vie, il écrit des mélodies comme la "Chanson d'Eve", "Mirages", mais aussi la "Sérénade" pour violoncelle, et encore parmi d'autres oeuvres, 2 sonates pour violoncelle et piano (...), le célèbre Quatuor à cordes en mi mineur ( 1924 ).

En perception d'ensemble, on peut dire que Gabriel Fauré a su "orchestrer" ingénieusement, créer des conditions harmoniques remarquables, avec modulations, arpèges, transitions, retards, cadences rompues... Les dissonances sont-elles des libertés pour se divertir..ou une réelle recherche de plus de raffinement harmonique, car il est fidèle à la même inspiration ? Au cours de sa vie, son évolution musicale est considérée comme allant vers un plus grand dépouillement.., ne s'agit-il pas plûtot de l'aboutissement de sa quête musicale personnelle ?


SAISON 2016

* CHARLES GOUNOD ( 1818 Paris - 1893 St Cloud ) : compositeur très reconnu en son temps.

- La vie, les étapes du changement :

Fils d'un dessinateur de talent et d'une mère musicienne qui sera son professeur de piano, Gounod suit des études musicales précoces, passe un baccalauréat de philosophie, se montre très vite intéressé par les représentations d'Otello de Rossini, Don Juan de Mozart, la 9° Symphonie avec choeurs de Beethoven..

Son idéal artistique et attrait pour la composition sont évidents, il poursuit des études au Conservatoire de Paris ( harmonie, composition) et remporte le Grand Prix de Rome. Accueilli Villa Médicis en 1839, il étudie la musique sacrée de Palestrina, découvre aussi le monde du théâtre.

De 1843 à 1848, auprès du père Lacordaire à Paris, et de par son influence, il réfléchit à un engagement plus fort, se consacre alors à la musique religieuse, écrit 2 premières messes, devient organiste et maître de chapelle aux Missions Etrangères de Paris.

Après 1848, il change d'orientation personnelle, se dirige vers l'opéra et l'opéra-comique, écrit de nombreux choeurs jusqu'en 1860. La "Messe Solennelle en l'honneur de Ste Cécile" ainsi que 2 symphonies sont composées en 1855. Son opéra le plus célèbre, "Faust" n'est joué à l'Odéon qu'en 1859, tandis qu'est apprécié "Roméo et Juliette" en 1867, pendant l'Exposition Universelle.

Gounod fait un séjour en Angleterre auprès d'une amie de 1870 à 1876. Puis il se consacre à la musique religieuse, a composé, au cours de sa vie, 13 messes et 3 oratorios.

Il meurt à St Cloud en 1893. C'était un homme chaleureux, courageux, qui créait sympathie et affection autour de lui, dévoué à ceux qui le sollicitaient.

- La perception de l'oeuvre :

Gounod, de son vivant, a reçu tous les honneurs, a été considéré pendant 30 ans comme un grand compositeur français. On lui attribue une forme de "renaissance française" de l'art lyrique, il a rétabli le "sens de la mesure" sur scène.

En 1859, "Faust" fut un grand succès populaire ( 200 représentations)...mais, dans le temps, l'oeuvre a été jugée plus savante qu'inspirée ? plus symphonique que mélodique ?

On connaît aussi de Gounod des mélodies, à fort charme poétique ( dissonances, modulations..) qui créent une atmosphère "impressionniste" : le Soir, l'Aube, O ma belle Venise.

Lorsqu'il écrit messes et oratorios ( 1853- 1893 ) dont la MESSE SOLENNELLE EN L'HONNEUR de Ste CECILE, il cherche à composer selon une écriture chorale adaptée, qui est perçue comme une musique théâtrale, lyrique, et d'église, très présente au 19° siècle. La Première eut lieu à St Eustache en 1855, la proximité entre opéra et symphonie déclencha beaucoup d'étonnement et d'enthousiasme ( Saint-Saëns ).

L'accompagnement orchestral choisi par Gounod , 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 4 bassons, 4 cors, 4 trompettes, percussions,orgue, donne une splendide vitrine, une construction instrumentale sophistiquée.

Les solos mettent en évidence une grande affinité avec l'opéra, tandis que le choeur prend par moments, un éclat, une couleur archaïque...et les harmonies sont d'une simplicité frappante. Les tempos modérés sont prédominants.

Le choeur Rosnarho ma non troppo, et ses solistes, interpréteront la Messe Ste Cécile à l'occasion des concerts 2016, avec un accompagnement-piano, de belle exécution !

* FELIX MENDELSSOHN-BARTHOLDY ( cf année 2013 ) : le LOBGESANG,

..."chant de louange", symphonie-cantate n°2 en si bémol majeur, opus 52.

En 1838-1840, l'oeuvre est écrite pour solistes, choeur, orgue, orchestre, comprend 3 mouvements symphoniques et un choeur final. En 1840 Mendelssohn dirigera lui-même 500 chanteurs et instrumentistes, à St Thomas de Leipzig.

Il obtient un grand succès pour cette composition poétique, expression du romantisme allemand, sachant également alterner mouvements orchestraux et "chorals" sur des textes sacrés, le choeur reliant les parties..."tout ce qui respire loue le Seigneur".

Dans le LOBGESANG, Mendelssohn a incorporé des éléments d'oratorio, opéra religieux, et aussi genre musical dont les caractéristiques reflètent, au 19°siècle, les aspirations culturelles de la bourgeoisie. L'invention, pour ce type nouveau d'expression, est l'alternance entre les parties "chorals" et la cantate de forme ancienne.

On peut dire aussi qu'elle porte l'élan didactique et éducatif que souhaitait le compositeur !


SAISON 2015...Un oratorio célèbre "LA CREATION" de Joseph Haydn, interprété par le choeur, après un hiver d'approfondissement musical .

* JOSEPH HAYDN ( 1732 Rohrau près de Vienne - 1809 Vienne en Autriche ) : bienveillance et humour, compositeur de grande finesse et originalité dans son époque.

- En quelques traits simplifiés, la vie et l'oeuvre :

Second d'une famille de douze enfants, il passe ses premières années dans un environnement familial musicien . Doué, il est rapidement intégré au choeur de l'église paroissiale d'une petite ville proche de Rohrau. En 1740, il chante à la maîtrise de la cathédrale St Etienne de Vienne, mais l'instruction y est rudimentaire.Haydn écoute, travaille, signe ses premières compositions , donne des leçons de musique pour "survivre" péniblement. Il apprend à jouer du violon, orgue et clavecin, et s'initie à la composition qu'il travaille régulièrement à partir de 1752.

Il écrit ses vingt premières symphonies, est remarqué par le prince Paul Esterhazy dans les années 1760. Celui-ci confie à Haydn la vice-direction de son orchestre de chambre ( 15 musiciens ). Lui incombe alors une multitude de tâches : composition de musique pour le prince, direction musicale de l'orchestre, gestion humaine et matérielle des musiciens, des instruments, de la bibliothèque. Un contrat le lie à son bienfaiteur, avec clause d'exclusivité.

Le prince Nicolas succède à Paul, promeut Haydn maître de chapelle .Celui-ci compose ses premières oeuvres religieuses dont le "Stabat Mater" qu'il dirige en 1771 et qui rencontre un premier grand succès public, des oeuvres instrumentales à diffusion remarquable dans les capitales européennes ( six célèbres symphonies 82 à 87, dites "parisiennes" 1786, sept concertos, huit nocturnes pour le roi de Naples). Oeuvres plus personnelles, les Quatuors à cordes montrent son souci de la nouveauté, et son répertoire est d'une grande diversité. Haydn quitte Vienne, fait plusieurs séjours à Londres, écrit symphonies (99 à 104), et quatuors opus 71-74...Au cours de toute cette période de brillante notoriété , Haydn s'est aussi lié d'amitié très exceptionnelle avec Mozart dès 1784 ; il rencontre et travaille avec le jeune Beethoven, son élève (1790).

Le prince Esterhazy est féru d'opéra italien, et naturellement oriente aussi la composition de Haydn en ce sens ( 125 réprésentations de 17 opéras, adaptations de partitions italiennes ), au cours des années 1786. Le prince Antoine lui succède ; puis son fils Nicolas. II, uniquement intéressé par la musique religieuse, commande à Haydn Six Grandes Messes Solennelles entre 1796 et 1802, pièces de grande homogénéité et qualité !

Parallèlement à son activité de maître de chapelle, il entreprend d'écrire et compose ses deux célèbres oratorios "La Création", et "Les Saisons"en 1798 et 99 ! L'état de santé du compositeur se dégrade dès 1801, il meurt à Vienne le 31 mai 1809.

On pourrait penser qu'Haydn lié par contrat à la famille Esterhazy pendant trente ans, avait pu souffrir de ce lien matériel ? Or, il semble que ces années laborieuses aient été aussi paisibles : Haydn a été le musicien le plus réputé de sa génération, ses succès le bouleversaient lui-même, il a conquis une notoriété exceptionnelle, et sa situation financière lui assura une stabilité dont il avait rêvé quelques décennies plûtot !

- Les qualités du compositeur, quelques caractéristiques de l'oeuvre et "La Création" :

* La gaîté et la bienveillance de Haydn sont légendaires, son humour est très remarqué, son regard vif et intelligent manifestait aussi une grande dignité, si son humeur était sérieuse. Sa bibliothèque était celle d'un homme du "siècle des Lumières".

Très rigoureux dans l'organisation de son travail, il sépare les temps d'improvisation quand les idées naissent, des temps de mise en partition, et de "mise au propre"..il compose en plusieurs semaines, corrige rarement, s'exprime dans un travail régulier et exigeant.

Homme conservateur, et sédentaire, il semble avoir apprécié la protection dont il bénéficie socialement auprès des princes Esterhazy : il respecte les règles convenues de la société. Il est fervent croyant et pieux, sa foi religieuse marque sa personnalité , son caractère, son oeuvre.

D'une grande simplicité dans son mode vie, il sait se montrer généreux et le restera quelqu'ait été son ascension sociale.

* Haydn a marqué par sa capacité à se renouveler dans les genres musicaux qu'il a abordés,( symphonie, quatuor à cordes, sonate ), aux différentes étapes de sa vie musicale : finesse, expressivité, et originalité accompagnent une production très féconde. Il choisit des lignes mélodiques originales avec ruptures et asymétries. Il est perçu comme un compositeur "moderne", n'est pas pour autant en rupture avec la période "classique", mais dans la continuité...de cette fin de XVIII° siècle.

* LA CREATION 1798 .

Haydn veut illustrer le chaos qui est à l'origine du monde, la musique est donc guidée par un programme de grande puissance émotionnelle, où la musique instrumentale est très présente.

On reconnaît les descriptions des baleines, l'apparition des poissons, des oiseaux, des insectes bourdonnants, des vers de terre...Elles sont traitées de façon fugitive, avec goût.

Les archanges Raphaël et Gabriel, l'ange Uriel célèbrent le seigneur et son oeuvre par des vocalises. La 3° partie consacrée à Adam et Eve s'achève sur une double fugue du choeur, avec des changements d'éclairage harmonique..

Auparavant, les duos chantent leur bonheur conjugal !


SAISON 2014...Un programme très "nouveau", impressionnant pour le choeur, ...et contrasté.

*GEORG-FRIEDRICH HAENDEL ( 1685 Halle sur Salle en Saxe -1759 Londres) : imagination et mélodie, l'apogée de la musique baroque européenne.

Né à Halle en 1685, fils du chambellan du duc de Saxe, Haendel manifeste une vocation musicale précoce. Elève de Zachow organiste célèbre, il suit une formation traditionnelle , découvre la polyphonie, étudie le contrepoint chez les maîtres italiens et allemands. En 1697, organiste suppléant de la cathédrale de Halle, il écrit ses premières sonates, pour 2 hautbois.

Devenu violoniste à Hambourg, Haendel élargit son horizon, choisit peu à peu sa voie, et compose à 20 ans, ses premiers opéras italiens . En Italie, à Florence et Venise, les opéras Rodrigo et Agrippina sont déjà des triomphes. Ses liens avec Corelli, Scarlatti l'orientent vers la composition de cantates, psaumes, oratorios latins. Haendel s'est aussi construit une réputation établie de virtuose, à l'orgue et au clavecin.

Réclamé à Londres, 1710 à la Cour d'Angleterre, il est apprécié par la reine Anne pour laquelle il compose un Te Deum pour la Paix d'Utrecht. A la disparition de celle-ci, Georges I° est proclamé roi . Ce sera le moment, pour Haendel, de composer de superbes fanfares ( Water Music, Firework Music) , c'est une période laborieuse et d'écriture intense : 11 anthems (antiennes) pour choeurs, soli, orchestre, et des pièces pour orgue, pour clavecin. En 1720, le compositeur dirige la Royal Academy of Music, et poursuit l'écriture successive de 12 opéras.. mais cette période est compliquée car des difficultés de gestion surviennent..

A partir de 1746, Haendel se consacre à l'écriture d'oratorios. Longtemps indifférent au plan religieux, il manifeste sa foi luthérienne à travers ce genre musical. Il meurt en 1759, est enterré à Westminster.

Le caractère de l'oeuvre, dans son ensemble.

Personnage de très grande taille, Haendel est un colosse aux colères gigantesques qui travaille très vite ( 40 opéras, 5 Te Deum, 32 oratorios dont les bibliques, Le Messie -épopée de la vie du Christ-, 18 concertos-grossos, 2 Passions). Ses oeuvres sont des monuments de musique "classique", de la période "baroque", à la forme très soutenue, saine, au mouvement naturel et régulier. La majesté rendue de l'oeuvre est aussi, souvent, le fait d'un nombre d'exécutants imposant .

On peut dire qu'Haendel est très "international" au sens où il pratique les conventions des opéras italiens, les ouvertures à la française dans les concertos ; il manifeste aussi un grand sens de la poésie biblique, selon le modèle de l'Allemagne protestante.

"ZADOCK THE PRIEST" HVW 258, Coronation Anthem n°I.

Est le plus célèbre des 4 hymnes composés par Haendel, à l'occasion du couronnement du roi d'Angleterre Georges I.

Le texte est tiré du 1° chapitre du Livre des Rois de l'Ancien Testament, adapté précédemment pour les couronnements de Charles II- 1661, et James II- 1685. Le texte biblique d'Haendel "dérive", s'appuie sur le récit sacré du roi Salomon.

La cérémonie prévue à l'abbaye de Westminster se devait d'être grandiose, fastueuse, liée au sentiment national, en plein épanouissement sous Georges I : 40 choristes sont mobilisés, et à cette époque, 160 exécutants (trompettes, hautbois, bassons..). Cette oeuvre est une composition élaborée, solennelle, majestueuse ; Haendel rend ainsi volontairement l'attachement de l'Angleterre à la Couronne !

Structure de l'hymne I :

- 1° phase : après une tension forte de l'introduction orchestrale, le drame est suggéré grâce à l'irruption du chant du choeur,

- 2° phase : on imagine une danse initiatrice, à rythme saccadé,

- dernière phase : final, à la cadence largo baroque.

Depuis sa création, cette oeuvre sera chantée à chaque Couronnement britannique.

GIACOMO PUCCINI ( 1858, Toscane - 1924 Bruxelles ) : travail et passion, modernité théâtrale !

L'homme et le caractère général de l' oeuvre.

Né en 1858, toscan de Lucca, fils d'organiste, formé au Conservatoire de Milan dirigé par Ponchielli, Puccini découvre sa vocation de théâtre. Il est suivi et souvent "patronné" par Verdi, et reconnu dans les cercles musicaux.

La Messa di Gloria est une composition précoce de 1880, réputée "oeuvre de jeunesse". Parmi les oeuvres appréciées de Puccini, Manon Lescaut, jouée à Turin en 1893, contient déjà de célèbres "cantabile",.. l'orchestre joue de grands mouvements romanesques. La Bohême 1896, fait impression, est un triomphe. Suivent La Tosca 1900 à Rome, Madame Butterfly en 1904..et le célèbre Turandot sera dirigé en 1926...par Toscanini.

Puccini, facilement critiqué, était un homme intelligent, d'une curiosité intéressante liée à son art : il apprécie Debussy, s'intéresse à Stravinsky, est lié à Schoenberg ( Traité d'Harmonie). A Vienne, Malher monte plusieurs de ses opéras avec soin.

Pour mieux saisir l'écriture musicale de Puccini, il faut savoir qu'il suit en musique le "vérisme"( mouvement littéraire naturaliste, au départ ), qui refuse l'académisme, veut décrire et exprimer une réalité humaine concrète. En Italie, ce mouvement est associé aux noms de Mascagni, Leoncavallo et Puccini, qui transposent donc le naturalisme français en musique. Ces tendances qui se veulent déterministes, mettent en évidence le conditionnement de l'homme dans son environnement. Le musicien, comme l'écrivain, portent ainsi une fonction sociale forte ; les passions sont décrites en termes brutaux mais sincères. Pour les compositions, sont évidemment choisis des thèmes historiques, mythologiques, exotiques, symbolistes...appropriés. Le style est nourri d'une vivion pessimiste tragique, volontairement très antiromanesque...

Or, il apparaîtra peu à peu que les partitions souvent raffinées de Puccini ne s'inscrivent pas dans cette stylisation dramaturgique pesante, perçue comme superficielle, même si celle-ci a pu rendre les héros du genre plus humains...

Car, compositeur "vériste"" dans le courant musical ( comme littéraire ) de la période, il sait aussi soigner son orchestration, mettre en relief un jeu de clarinette, étager ses cuivres . Puccini prend des libertés harmoniques, grâce à de petites touches de couleur qu'il recherche et lui conviennent. Il a une réputation de mélodiste, attentif à ses chanteurs. La trame vocale de ses opéras est essentiellement l"arioso" qui obéit à la plus vieille loi de l'opéra italien... Son art extraverti, physique, a besoin d'une "histoire pour composer", et cela non sans humour. Les personnages, animés au milieu de situations extrêmes, sont rendus très vraisemblables.!

Dans Turandot, l'écriture est savoureuse, il manie avec ingéniosité un orchestre haut en couleur, avec des choeurs importants, et mouvements de foule. Cette oeuvre ne sera pas terminée par Puccini qui décède en 1924, la direction est alors reprise par Toscanini.

LA "MESSA DI GLORIA", 1880

Messe à 4 voix, pour orchestre et choeur que Puccini compose pour son examen d'entrée à l'Institut Musical Pacini, cette oeuvre de jeunesse contient, outre le Kyrie et le Gloria, un Credo (écrit et chanté dès 1878), un Sanctus et Agnus.

Jouée une première fois en juillet 1880 à Lucques (Toscane), elle le sera ensuite à Chicago, puis Naples, pas avant 1952.

Dans cette oeuvre de chant sacré, on reconnaît déjà le mélodiste, attaché à une orchestration soignée. Les thèmes musicaux de cette messe seront fréquemment réutilisés, par la suite.


SAISON 2013...Les découvertes ou réapprentissages...

* ANTONIO VIVALDI (1678 Venise-1741 Vienne ) : virtuosité, technique de jeu du violon,..et le concerto soliste !

Ordonné prêtre, il devient en 1703 "maître de violon" puis de composition à l"Ospedale della Pieta" : cette fondation et orphelinat se consacre à l'instruction de jeunes filles, complétée d'une éducation musicale de très bon niveau, que suivra longtemps Vivaldi.

Dès 1714, en parallèle, Vivaldi s'exprime en une intense activité de composition, écrit pour le répertoire profane et religieux, opéras, musique instrumentale en particulier pour le violon, dont il est virtuose.

De son vivant, il bénéficie d'une grande réputation , compose de nombreux concertos ( plus de 500, parmi lesquels "La Cetra" dont les "Quatre saisons" ). Reconnu en particulier, parce qu'avec nuances, il tient compte du timbre des instruments qu'il s'approprie ( violon, flûte, piccolo, trompette, basson...). Doué pour une écriture musicale brillante, Vivaldi maîtrise l'équilibre entre solistes et orchestre.

* Le"GLORIA" en ré majeur, RV 589.

Est un fragment de messe, écrit probablement en 1713, pour une fête de la "Pieta". Dans le principe, c'est une louange chantée, composée de 3 éléments : chant des anges adressé aux bergers lors de la Nativité, louange destinée à Dieu le Père, puis supplique adressée au Christ et évocation du St Esprit.

A partir d'autres choix, l'oeuvre de Vivaldi comprend 12 versets, de couleur et de durée différentes, dont 4 sont interprétés totalement ou partiellement par des solistes.

Avec talent, le compositeur fait preuve de grand sens mélodique, d'expressivité grâce à des mouvements rapides, enchaîne de nombreuses modulations, des harmonies riches, sait lier texte et éléments musicaux.Son goût des contrastes s'exprime dans les changements de tonalité, de tempo, de type d'accompagnement.

Il manifeste ainsi une grande liberté d'expression, ce qui est apprécié par ceux qui participent à son oeuvre, et l'écoutent !

* FELIX MENDESSOHN-BARTHOLDY ( 1809 Hambourg-1847 Leipzig): synthèse des acquis classiques et du romantisme allemand.

F. Mendelssohn, né en 1809 à Hambourg, a reçu une éducation musicale soignée, auprès d'une mère pianiste et de sa soeur. Il découvre l'orgue, prend des cours de violon et d'alto. Dès 1821, il compose de façon intense, est perçu comme un véritable "prodige" par Goethe qui lui voue une grande admiration.

Ses voyages sont nombreux, attestent de son attrait pour les "idées nouvelles", le "modernisme". Son intérêt culturel est évident dans de nombreux domaines, le dessin en particulier qu'il pratique, mais aussi la philosophie de l'Art, l'Histoire... A Londres en 1829, mais également à Rome en 1830 où il rencontre Berlioz et Donizetti, à Paris où il fait la connaissance de Chopin, Mendelssohn s'enrichit d'expériences musicales qui le passionnent : il enseigne le chant, les instruments, la composition.

En 1836, il dirige l'Opéra de Munich, puis l'Orchestre de Leipzig, accepte de multiples engagements, organise des concerts. Dans sa génération, Mendelssohn est très apprécié pour ses qualités de chef d'orchestre.

Compositeur du début de la période romantique, il écrit des oeuvres d'une très intéressante beauté, son style est à la fois lyrique et travaillé, ses choix de sonorités d'orchestre sont colorés et raffinés. On lui doit aussi la redécouverte de la musique baroque, en particulier de Jean-Sébastien Bach ( direction de la Passion selon St Matthieu 1829 ) et Georges Friedrich Haendel.

Jusqu'à la fin de sa vie, il aura une très complète activité d'enseignement et laissera une oeuvre féconde, d'une grande finesse de style.

* Les PSAUMES.

Connu pour l'ouverture "Songe d'une nuit d'été", écrite à 15 ans, Mendelssohn exprime assez vite son attrait personnel pour la musique religieuse, écrit oratorios et psaumes :

- en 1830, le Psaume 115, opus 31 "Non nobis Domine" évoque son besoin intérieur d'écrire, et la vraie joie de cette expression religieuse.

- en 1837, le Psaume 42 "Wie der Hirsch schreit" est une des oeuvres préférées du compositeur, dédiée à sa femme : il tient beaucoup à ce qu'elle soit jouée "avec délicatesse".

- en 1838, le Psaume 95, opus 46 "Kommt, lasst uns anbeten" sera écrit en 3 étapes, lui semble difficile.

Felix Mendelssohn fait l'unanimité pour ses idées de jolies mélodies, avec une écriture pianistique très fine.


SAISON 2012...nous le connaissons, mais approfondissons...en chant ? !

* ANTONIN DVORAK (1841-1904) : couleur et rythme, originalité, composition populaire...et "blues" !

...né en Bohême, fait ses débuts de musicien d'orchestre (alto) à Prague. Dès 1865, puis entouré d'amis compositeurs (J. Brahms, PI. Tchaikowski), Dvorak écrit une oeuvre romantique, immense et très variée : pour piano, musique de chambre, pour orchestre, pour la voix (cantates et oratorios).

Très apprécié en Angleterre, et à New-York ( direction du Conservatoire National, 1892 ), il compose une musique colorée, rythmée, inspirée de l'héritage néoclassique européen, du folklore tchèque, et des "negro spirituals", chansons populaires américaines. En ce sens, la 9° Symphonie dite du "Nouveau Monde", le "Concerto pour violoncelle" sont de grands succès, qui sont joués aussi en Europe.

* Les caractères du STABAT MATER, 1875-1877.

Inspiré d'un poème médiéval de Jacopone da Todi (XIII° siècle), le "Stabat Mater" est la 1° oeuvre sacrée de Dvorak, homme très croyant et compositeur romantique, qui exprime tristesse et liesse avec une grande sensibilité.

Son écriture est extrêmement liée à la tragédie familiale : en 1875, puis 1876, il perd successivement ses trois enfants , et alors compose une première oeuvre pour 4 solistes, un choeur et piano...marquée par l'affliction, l'émotion, et en référence étroite au poème médiéval imprégné de la dévotion à "Notre Dame des Sept Douleurs". Puis Dvorak réécrit une version symphonique, en dix mouvements, caractérisée par son intense tristesse, et dont l'interprétation forte est confiée à l'orchestre ( 2 flûtes, 2 hautbois, 1 cor anglais, 2 clarinettes en la, 2 bassons, 4 cors, 2 en fa et 2 enré, 2 trompettes, 3 trombones, 1 tuba, timbales et ensemble des cordes). Le "Stabat Mater", dans cette version, est dirigé par Dvorak à Prague en 1880, et à Londres, devant 800 choristes !

L'oeuvre pour piano ne sera pas interprétée avant 2004,...chantée par des choeurs de plus petite dimension...est-ce une introduction ?...